Le marché immobilier français ne devrait pas ressortir totalement indemne des récents événements en Grande-Bretagne. Alors que la livre sterling a perdu 9% une semaine après le vote en faveur du Brexit, le 23 juin dernier, une nouvelle chute de la devise britannique risque de peser sur le pouvoir d'achat des ménages souhaitant investir dans la pierre française.
C'est ce qu'a indiqué MeilleursAgents dans son dernier baromètre des prix de l'immobilier, rappelant que les Britanniques sont les premiers investisseurs étrangers en France devant les Italiens. Au total, ils sont 200.000 à vivre dans l'Hexagone, chiffre auquel il faut ajouter les 200.000 résidences secondaires dont ils sont propriétaires, peut-on lire dans la presse.
Selon le site d'estimations immobilières, une chute de la livre impacterait la demande britannique, notamment dans les stations de ski des Alpes, dans les quartiers centraux de Paris, sur la Côte d'Azur ainsi qu'en Bretagne. Certains départements du Sud-Ouest très prisés par nos voisins d'outre-Manche, comme la Dordogne qui compte déjà 6.000 Britanniques, risquent également d'en pâtir.
Car les Anglais sont de sérieux clients. Ils dépensent en moyenne 700.000 euros pour l'acquisition d'un bien immobilier, selon une étude de BNP Paribas, 'd'où un impact concentré sur l'immobilier haut de gamme'.
Les taux d'intérêt en renfort
Mais tout n'est pas si noir. Car si le Brexit devait entraîner une volatilité durable des marchés financiers, l'immobilier pourrait bénéficier -comme d'autres actifs considérés comme valeurs refuges- d'un afflux d'investisseurs désireux de mettre leur patrimoine à l'abri, dans des pays économiquement plus stables comme la France, indique le spécialiste.
Depuis les résultats du vote, les bourses mondiales ont nettement reculé, mais l'effondrement tant redouté ne s'est finalement pas produit. De son côté, la livre s'est stabilisée. Quant aux taux d'intérêt, ils ont récemment touché des niveaux inédits, mais de nouvelles baisses ne sont pas à exclure.
'Pour le marché immobilier français, cette nouvelle baisse des taux d'intérêt va à nouveau gonfler le pouvoir d'achat des acquéreurs et maintenir -assez artificiellement- les prix dans les prochains mois', poursuit MeilleursAgents.
En juin, les prix des logements anciens ont poursuivi leur hausse à Paris et dans la plupart des grandes villes françaises. Dans la capitale, ils ont augmenté en moyenne de 0,5% en un mois. En province, à l'exception notable de Marseille (-0,4%), la tendance est à la hausse, avec +0,6% à Lyon et +0,4% à Bordeaux, Nice et Toulouse, conclut le site immobilier.
Source : La Vie Immo (site web)