Samedi 21 septembre, le public pouvait profiter des derniers échafaudages pour grimper jusqu’au nouveau toit de la nef couvert en ardoise. La visite guidée était proposée par Philippe Allart, architecte du patrimoine et maître d’œuvre du projet. « Ces ardoises proviennent de la région de Ségovie en Espagne. C’est une ardoise de bonne constitution afin de résister au climat. »
Car le but de la réfection de la toiture était de lui redonner de la solidité mais aussi un aspect ancien. « C’est un retour à l’esprit du XIXe siècle, sauf qu’à l’époque les barres à neige et les chéneaux n’existaient pas. »
Sous le parapluie, qui a été récemment démonté, les ouvriers ont pu procéder à la rénovation de la toiture de la nef qui consistait à doubler la charpente. Les chevrons ont été conservés et les voliges remplacées. « Chaque chevron est un jeune sapin entier. Il s’agit d’une technique que l’on fait perdurer. »
Auparavant, la toiture trop légère vibrait sous le vent, puis transmettait ces vibrations à la charpente et par ricochet aux voûtes. « Un pan de toiture recouvert de neige peut avoisiner les 200 tonnes. L’effort au vent entraîne une pression sur la toiture qu’il fallait donc renforcer. »
Les désordres étaient aussi liés à des infiltrations d’eau qui sont désormais résorbées. Les couvertures des pignons sont réalisées en plomb, un matériau durable travaillé par des spécialistes. Des visites régulières sont déjà prévues. Selon M. Allart, « la restauration de l’église a une durée de vie de 100 ans ».
Source : Le Dauphiné
Date de mise à jour : 06/11/24
Date de création : 09/10/19