Deux Diamond DA40 équipe désormais la flotte de l’altiport de Megève. Ils sont nettement plus silencieux que les autres avions en service actuellement. Ce qui n’est pas négligeable quand on sait qu’ils serviront à former des pilotes en devenir, effectuant le plus souvent des « tours de piste ».
« On souhaitait vraiment réduire les nuisances pour les riverains », insiste Jean Roulland, le président de l’association qui gère l’altiport. Les deux avions vont représenter un tiers de l’activité de l’altiport, sur l’ensemble des 2 900 heures (avant Covid), qui constituent la totalité de son activité.
Autre avantage, ces deux avions consomment moins de carburant que les sept autres qui constituent la flotte : « En moyenne, on consomme 18 litres à 220 km/h. Ce qui signifie qu’ils consomment 8,2 litres pour 100 km », précise-t-il. Les anciens avions, qui se déplacent moins vite, consomment 16,5 litres aux 100 km. « Ils sont donc plus écologiques », indique-t-il. Bruno Muller, le chef pilote se réjouit : « C’est un vrai plaisir de les piloter, ça file dans les airs.
À côté d’eux, le Jodel D140 (surnommé “Le mousquetaire”), « le meilleur avion de montagne », a pris un sacré coup de vieux. « C’est un avion créé en 1958, mais on n’a pas fait mieux depuis », prévient le responsable de l’altiport. Celui-là sert aux formations en montagne pour les militaires, la Sécurité civile et même pour les enquêteurs du Bureau d’enquête et d’analyse de l’aviation civile (BEA). « Ils viennent ici pour se rendre compte des conditions de vol en montagne », glisse Jean Roulland. Il a également été équipé d’un silencieux sur mesure pour réduire les nuisances. Pareil pour les autres avions, même s’ils restent assez bruyants comparés aux DA40.
« On est conscient que les riverains souffrent de bruit, on a beaucoup investi pour faire être le plus silencieux possible. » En effet, chaque DA40 a coûté 162 000 €. Un gros investissement pour l’altiport qui s’ajoute aux travaux effectués sur l’ancienne flotte.
Toutefois, d’autres avions sont susceptibles d’atterrir à Megève, l’aéroclub prévient : « Nous n’avons pas la main sur tous les avions qui atterrissent ici… »
Présente pour un vol inaugural le 20 juillet dernier, la maire de Megève, Catherine Jullien-Brèches a indiqué que la commune « soutient l’initiative »
Source: Le Dauphiné
Date de mise à jour : 08/01/25
Date de création : 02/08/21