Depuis plusieurs semaines, les conseils municipaux de certaines communes des Pays du Mont-Blanc s’agitent autour d’un projet d’ascenseur valléen entre la plaine et les hauteurs de Saint-Gervais proposé par Jean-Marc Peillex. De quoi s’agit-il exactement ? Explications en cinq points.
Une télécabine entre Le Fayet et le Mont d’Arbois
Le maire saint-gervolain Jean-Marc Peillex a eu l’idée de cet ascenseur valléen au mois de décembre, en rentrant d’une réunion du conseil départemental qui annonçait disposer de fonds supplémentaires pour financer des études pour des ascenseurs valléens. Au départ, le projet de télécabine devait rejoindre Domancy aux Monts Rossets (Saint-Gervais), soit 2,5 km de long, mais face aux réactions et suggestions des différentes communes, le téléporté partirait plus probablement du Fayet pour arriver au Mont d’Arbois, soit un peu plus de 5 km. Il desservirait ainsi une partie du domaine skiable Évasion (Saint-Gervais, Demi-Quartier, Megève).
Ce n’est pas le premier projet d’ascenseur valléen par ici
Dans les années 80, déjà deux projets de téléportés depuis la vallée du Mont-Blanc ont été imaginés. Le premier devait partir de Passy pour aller à Flaine par le désert de Platé. Mais ce dernier a été classé et le projet abandonné. « Quelques années après, l’ancien maire de Sallanches Gabriel Viard prévoyait une remontée entre Domancy et le Mont d’Arbois, raconte Jean-Marc Peillex. Mais tout le monde avait peur que les touristes ne viennent plus qu’à la journée. » Plus récemment, Catherine Jullien-Brèches, maire de Megève, se souvient qu’à son arrivée en 2014, la Sem de Rochebrune avait évoqué un éventuel téléporté depuis Sallanches.
Une réaction au Funiflaine
Le projet de télécabine entre Magland et Flaine, le Funiflaine (5,5 km de long), ne ravit pas dans la vallée du Mont-Blanc. Beaucoup redoutent que la station du Grand Massif attire une partie de leur clientèle de journée. Pour Jean-Marc Peillex, il ne faut pas aller contre ce projet « intelligent », mais contre-attaquer dans le Mont-Blanc. « Un Funiflaine, c’est un funiski, mais notre téléporté pourrait servir également l’été et à l’intersaison avec la pratique du VTT. On pourrait desservir les Contamines et Praz-sur-Arly. »
Plusieurs scénarios vont être étudiés par un cabinet
Les communes de Saint-Gervais et Megève, constituées en groupement de commande, vont lancer une consultation pour engager un cabinet financier et technique. Ensuite, les études de faisabilité pourront commencer et celles-ci permettront de décliner plusieurs scénarios possibles. En tout cas, Jean-Marc Peillex « veut aller vite » et imagine que, si les études montrent que le projet est pertinent, l’infrastructure devrait être inaugurée dans les cinq ans.
Il n’y a pas besoin de l’accord des communes pour un survol
Pour l’instant, le scénario envisagé se cantonne à la commune de Saint-Gervais. Si la télécabine était amenée à survoler une autre commune, Jean-Marc Peillex rappelle qu’il n’a « pas besoin de leur autorisation », mais simplement de l’accord des propriétaires de terrain (qui peut être la mairie).
Source : le Dauphiné
Date de mise à jour : 06/11/24
Date de création : 06/05/19