L’altiport accueille Mont-Blanc Hélicoptère, la compagnie Aérocime et l’aéroclub de Megève. Entre les professionnels qui viennent s’entraîner, les amateurs qui apprennent et les touristes qui en prennent plein les yeux, le site est une vraie fourmilière.
« C’était génial » voilà ce que ce jeune couple de Normandie a déclaré à sa descente de l’avion qui les a emmenés pour un survol au-dessus des glaciers du massif du Mont-Blanc. Mais avant de revenir sur cette belle expérience, un petit détour s’impose vers l’altiport de Megève.
Trois structures sont basées sur ce site, Mont-Blanc Hélicoptère, la compagnie Aérocime et l’aéroclub de Megève. Ce dernier rassemble environ 300 adhérents qui viennent de toute la France, mais aussi d’Europe. L’objectif de cet aéroclub est multiple, mais une de ses principales fonctions est la formation.
Les spécificités du vol en montagne
« Nous sommes la plus grosse école de vol en montagne d’Europe » a tenu à préciser Bruno Muller, directeur de l’aéroclub et aussi chef pilote. Une dizaine d’instructeurs sont aptes à effectuer ces formations à la fois pour les pilotes loisirs, pilotes montagnes mais aussi pour les futurs instructeurs. À noter d’ailleurs qu’il faut aussi une qualification pour apprendre à piloter un appareil avec des skis pour décoller et atterrir sur la neige.
L’aérologie et la connaissance des reliefs font évidemment partie de l’apprentissage. Située à près de 1 500 mètres d’altitude sur une longueur de 500 mètres, la piste de l’altiport reste relativement longue. Elle est également en pente de 11 % au départ puis de 5 %.
À noter que les appareils doivent toujours décoller dans la descente et atterrir dans la montée, ce qui signifie que parfois les décollages comme les atterrissages peuvent se faire avec le vent dans le dos. Encore une particularité qu’il faut savoir appréhender. Le vol en montagne semble véritablement encore moins qu’ailleurs pouvoir laisser la place à l’improvisation. D’ailleurs, régulièrement, des professionnels de la sécurité civile et de l’Armée de l’air viennent réviser leurs gammes sur cet altiport.
Avec la compagnie Aerocime dirigée par François Gosset-Grange et l’aéroclub, ce sont neuf avions qui sont exploités sur le site. Une grande partie de la maintenance et des améliorations de ces appareils sont effectuées sur place par des mécaniciens. Pour les grandes visites qui ont lieu toutes les 2 000 heures de vol, le moteur et l’hélice sont envoyés chez des spécialistes.
Place au rêve !
Si la tendance actuelle semble vouloir proscrire les avions du ciel, il est difficile malgré tout de s’interdire toute part de rêve. Il suffit de regarder sur le bord de la piste pour se rendre compte qu’enfants et adultes continuent de regarder s’envoler ces belles machines avec émerveillement.
Quant à celles et ceux qui ont franchi le pas pour s’offrir un vol et découvrir le massif du Mont-Blanc depuis les airs, leur large sourire laisse comprendre que l’expérience est inoubliable, à l’instar de ce jeune couple en vacances dans la région.
« Comme nous n’avons pas pu skier, nous nous sommes offert ce cadeau et nous ne le regrettons pas, le vol était magnifique et le survol des glaciers, exceptionnel. En plus, les conditions étaient superbes » ont tenu à ajouter ces vacanciers avant de reprendre la route, des souvenirs plein la tête, mais aussi avec un grand nombre de photos à trier.
Source : Le dauphiné
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Date de mise à jour : 06/11/24
Date de création : 07/01/21